La distribution

Principe de fonctionnement du réseau, cartographie, informations techniques…

EN RÉSUMÉ

PRODUCTION

      • Une centrale de géothermie d’une puissance thermique de 11 MW
      • Trois chaufferies centralisées d’appoint-secours au gaz : Plaine II (16,6MW), Cinéastes (15,4MW), Rochopt (1,9MW)
      • Quatre chaufferies de secours décentralisées

DISTRIBUTION

      • Réseau fonte et acier 2 tubes
      • 70 sous-stations
      • 2 antennes : antenne principale et antenne Talma
      • Organisation en 7 grands secteurs : Plaine III, Plaine II, Cinéastes, Plaine I nord, Plaine I sud, Rochopt, Talma

ABONNÉS

5850 équivalent-logements alimentés en chauffage et pour partie en eau chaude sanitaire :

      • Les trois bailleurs sociaux de la ville : CDC Habitat, ICF La Sablière et Vilogia
      • La quasi-totalité des copropriétés dont trois copropriétés horizontales
      • La plupart des équipements publics de la ville, gérés par plusieurs collectivités : ville d’Épinay-sous-Sénart, communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de Seine, département de l’Essonne, région Île de France

STRUCTURE DU RÉSEAU

Réalisé en 1984, le réseau de géothermie d’Épinay-sous-Sénart est issu de la centralisation de petits réseaux de quartiers construits entre 1964 et 1975, lors de la période de forte urbanisation de la ville. Ces réseaux indépendants étaient alimentés par des chaufferies de quartier au gaz : Plaine I nord, Plaine I sud (ex pôle associatif – Hub 322), Plaine III (foyer Guy Chatais), Plaine II, Cinéastes, Rochopt. Les trois dernières chaufferies sont toujours en service et fournissent un appoint de température en hiver.

Le réseau de géothermie est donc composé d’une antenne principale reliant la centrale de géothermie située dans le Parc de l’Europe, aux chaufferies historiques à partir desquelles les antennes de quartiers alimentent les sous-stations. Une antenne secondaire alimente le secteur de Talma (Hôtel de ville, conservatoire de musique, caserne des pompiers, groupe scolaire Talma).

La conception hydraulique du réseau, héritée de sa réalisation en deux temps et des choix techniques effectués à son origine, le rendent relativement complexe à exploiter au quotidien. Des travaux d’optimisation sont progressivement menés pour améliorer son rendement énergétique et la qualité de service pour les abonnés.

LA SOUS-STATION

Située en pied d’immeuble, la sous-station fait la liaison entre le réseau de chaleur et l’installation interne à l’immeuble ou à la résidence. Elle est équipée de vannes, de pompes, de filtres, d’organes de régulation (automate, sondes de température, servomoteurs), d’instruments de mesure (thermomètres, manomètres) et éventuellement d’échangeurs et de dispositifs de traitement de l’eau (pot à boue, adoucisseur, système de chloration). Le réseau de chaleur d’Épinay-sous-Sénart alimente actuellement 70 sous-stations.

RÉGULATION DU CHAUFFAGE

Élément essentiel de la sous-station, l’automate de régulation commande une ou plusieurs vannes motorisées. Ce dispositif permet d’ajuster en temps réel la température de l’eau qui part alimenter les radiateurs ou les panneaux de sol des logements, en fonction de la température extérieure :

  • Plus la température extérieure est froide, plus l’eau doit être chaude pour compenser les déperditions thermiques du bâtiment. La température minimum extérieure de référence en Île de France est de -7°C. Elle sert de base pour le dimentionnement des installations techniques et la détermination des puissances soucrites dans les contrats.
  • Plus la température extérieure est douce, plus la température de l’eau de chauffage doit baisser, jusqu’à atteindre 20°C lorsqu’il fait 20°C à l’extérieure, température à partir de laquelle le chauffage n’est plus nécessaire.

La courbe de référence utilisée par l’automate de régulation est spécifique à chaque résidence, en fonction de ses caractéristiques thermiques. On l’appelle la “loi de chauffe”. Elle est contractuelle, et a des incidences importantes sur la consommation d’énergie et la puissance souscrite par la résidence.

Un “réduit de nuit” peut être programmé, en particulier sur les installations de chauffage par radiateurs et ventilo-convecteurs. Le réduit de nuit est déconseillé sur les installations de chauffage au sol.

 

RÉGULATION DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE

La production d’eau chaude sanitaire pour la salle de bain et la cuisine (“ECS”) est assurée par le réchauffage d’eau froide potable arrivant en sous-station, via un échangeur à plaques inox et une vanne de régulation dédiée.

La température de l’ECS est régulée en permanence à 58-60°C et l’eau chaude est stockée dans un ballon. Un circuit de bouclage (ou “recyclage”) permet de maintenir une température supérieure à 55°C dans chaque colonne du circuit. Cette température évite tout risque de développement de légionelle dans le circuit de distribution d’ECS du bâtiment et permet d’obtenir très rapidement de l’eau chaude à l’ouverture du robinet. Un bon équilibrage des colonnes ECS est essentiel, et est assuré par des vannes d’équilibrage situées en pied de colonne.

LES CONDITIONS D’UN CHAUFFAGE HOMOGÈNE

Pour pouvoir fournir une température ambiante de 19-20°C dans chaque logement, quelle que soit la température extérieure, le système de régulation de la sous-station doit :

-> relever une température extérieure fiable ;

-> s’appuyer sur une loi de chauffe précisément ajustée ;

-> alimenter une installation de chauffage correctement équilibrée, à un débit adapté.

L’équilibrage de l’installation de chauffage s’effectue par le réglage de vannes d’équilibrage en pied de colonne, et de tés de réglage sur les paliers. Cette opération ne doit être effectuée que par une société spécialisée en chauffage collectif.

 

LA FONCTION DE L’ÉCHANGEUR THERMIQUE À PLAQUES

À Épinay-sous-Sénart, beaucoup de sous-stations ont la particularité de ne pas être équipées d’échangeurs thermiques à plaques pour le chauffage.

L’échangeur permet l’échange de chaleur entre le réseau primaire et le circuit secondaire de distribution, tout en assurant une séparation hydraulique franche entre ces deux circuits. Cela permet de travailler à des pressions différentes sur chaque circuit et de les protéger en cas de fuite ou de présence de boues. Les échangeurs permettent aussi de définir clairement les limites de responsabilités entre l’exploitant du réseau primaire et les exploitants des réseaux secondaires.

 

Un échangeur à plaques doit être entretenu périodiquement (démontage et nettoyage des plaques tous les 5 à 8 ans), et possède une faible perte de niveau de température entre ses entrées et ses sorties (“pincement”).

Organes essentiels pour assurer la meilleure qualité de service possible, des échangeurs seront progressivement déployés dans les sous-stations existantes à chaque fois que cela sera possible. Ils sont déjà systématiquement installés dans les sous-stations des bâtiments nouvellement raccordés au réseau de chaleur.